mercredi 24 juillet 2013

Le jeu



Ca a beau s'appeler The Game, on ne s'amuse pas beaucoup. Fini de rigoler. Pas pour Queen qui s'amusent comme des petits fous et écrivent un magnifique disco minimaliste avec Another One Bites The Dust, refont un revival 50's, et comme d'habitude mélangent un peu tous les genres. Mais à l'image de l'horrible pochette, ça aurait dû rester une blague, un album de reprises d'Elvis, des morceaux pour s'éclater en répète ou en studio, un souvenir perso. Au lieu de ça ils filent ça à la terre entière qui les porte au pinacle, surtout aux Etats-Unis, qui comprend enfin un album de Queen. 

Car c'est simple, voire simplet. La complexité a complètement disparu, et même si c'est très pro et très bien fait, même si il n'y a objectivement pas de mauvais morceau sur ce disque, cela n'a plus grand chose à voir avec du rock. C'est de la variété. C'est un peu comme le dernier album de Police, qui est de très bonne facture mais qui ouvrait la voie à une musique de stade et de radio grand public. Même leur hymne qui clôt l'album (Save Me) n'a pas le panache de leur compositions passées.

Et puis comme pour beaucoup, c'est l'arrivée des synthés. Les années 80 quoi. Kiki le kiki de tous les kikis, Licence IV, Naf-Naf, Billy Ocean, Madonna, le fluo, MTV, Dire Straits, les clips tape à l'oeil, l'informatique graphique balbutiante, Bananarama, le Minitel, Jump, Les maîtres de l'univers, Footlose. Vers un univers coloré manquant cruellement de fond.



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