vendredi 12 décembre 2008

Nuit de terreur


Je tiens la preuve. Cette maîtresse parfois traîtresse qui transforme certaines discussions en débats houleux, laissant les bretteurs frustrés et contrariés, m'a valu de sales fins de soirées, tout comme des moments inestimables. La passion. Mais passons, puisque là, j'ai la preuve. La preuve qu'on peut toujours croire en de parfaits inconnus habités par le bon goût et une personnalité remarquable. Leurs oeuvres parlent pour elles.

Il y a donc moins de douze mois, en 2008 - je vous le rappelle au cas où -, un trio composé de deux sexes et de trois instruments mélangeait les Melvins à My Bloody Valentine en lorgnant sur les choeurs et l'énergie des Pixies et sortait Night Terror, un album droit dans ses bottes, le pas assuré, qu'il soit lévrier ou éléphant, et traversait sa première épreuve l'air de rien, la tête vide du moindre doute. Alors que non, moins de douze mois plus tard, il devient évident que Night Terror n'est pas vide. Serein, mais sans concession. Entier, mais multiple. Libre.

La preuve que la formule magique n'existe pas, que la définition même de qualité n'a aucun sens lorsque, au détour d'un échange passionné, sort le mot création. Merci, Helms Alee. Merci de devenir une carte dans ma manche, de faire un disque joyeux pour crypto-dépressifs, de recycler sans plagier. C'est la fête, et elle se finira banane aux lèvres.