1995 fut l'année des Smashing Pumpkins - entre autres, bien sûr, mais bon, là, y a pas à dire, ce fut aussi leur année. Rarement un groupe aura été aussi prolifique en si peu de temps. Comme s'ils avaient été propulsés trente ans en arrière, quand les sorties d'albums avaient lieu tous les six mois, les Citrouilles furent pris d'une logorrhée créatrice que rien ne semblait endiguer : un double album de 28 titres et cinq maxis comportant au total 28 titres inédits. Soit 56 morceaux. Et je dois en oublier. Et je dois ignorer les nombreuses digressions qu'ils ont du effectuer en concert ou en répète.
Parce qu'on le sent bien dans leur Pastichio Medley, le titre de 23 minutes qui compile une cinquantaine de riffs enregistrés de-ci de-là, en sessions d'enregistrements et en répétitions, que les Smashing forment un groupe qui s'amuse. Même si Billy Corgan mène son monde à la baguette, ça n'hésite pas à balancer la sauce ou à s'auto-hypnotiser, et encore, il manque les pauses-reprises de Van Halen, les changements d'instruments et de rôles, les choeurs rigolards.
Un double album, donc, en sortit, fatalement bouffi de partout : rien que l'idée de faire un double est gonflée, casse-gueule, prétentieuse. Et pourtant, Mellon Collie And The Infinite Sadness restera le plus abouti, le plus fou, le plus varié, le plus intense, le plus expérimental et le plus brillant de leurs opus. Et comme si ça ne suffisait pas, comme si au final ils auraient du sortir un quadruple album, ils alignent les maxis plein de pépites, de reprises improbables, de versions nues. Et ce n'est pas fini.
Car pour clôturer le tout, ils accèdent avec 1979 au sommet de l'écriture, quand enfin le droit vous est accordé de graver votre nom aux côtés d'autres très prestigieux, les noms de ceux qui ont accouché d'un tube imparable qui ne se contente pas d'être entêtant. Comme souvent chez les Smashing, la joie prédomine 1979, celle de l'insouciance, comme une petite soeur de Today. Mais la nostalgie guette - le titre lui-même n'est pas un hasard - et l'urgence de vite aligner les états d'âmes prend le pas sur la retenue ou le calcul commercial, comme une grande soeur de Today. Un titre éternel et universel, une grâce, simple et évident, mais disposant d'un quota magique supérieure à la normale.
Alors pour le simple plaisir de constater que cela fonctionne toujours et que je raconte pas de conneries, voici le clip, qui est aussi réussi que la chanson qu'il illustre, et toutes les pépites qu'il serait dommage de ne pas écouter.
Parce qu'on le sent bien dans leur Pastichio Medley, le titre de 23 minutes qui compile une cinquantaine de riffs enregistrés de-ci de-là, en sessions d'enregistrements et en répétitions, que les Smashing forment un groupe qui s'amuse. Même si Billy Corgan mène son monde à la baguette, ça n'hésite pas à balancer la sauce ou à s'auto-hypnotiser, et encore, il manque les pauses-reprises de Van Halen, les changements d'instruments et de rôles, les choeurs rigolards.
Un double album, donc, en sortit, fatalement bouffi de partout : rien que l'idée de faire un double est gonflée, casse-gueule, prétentieuse. Et pourtant, Mellon Collie And The Infinite Sadness restera le plus abouti, le plus fou, le plus varié, le plus intense, le plus expérimental et le plus brillant de leurs opus. Et comme si ça ne suffisait pas, comme si au final ils auraient du sortir un quadruple album, ils alignent les maxis plein de pépites, de reprises improbables, de versions nues. Et ce n'est pas fini.
Car pour clôturer le tout, ils accèdent avec 1979 au sommet de l'écriture, quand enfin le droit vous est accordé de graver votre nom aux côtés d'autres très prestigieux, les noms de ceux qui ont accouché d'un tube imparable qui ne se contente pas d'être entêtant. Comme souvent chez les Smashing, la joie prédomine 1979, celle de l'insouciance, comme une petite soeur de Today. Mais la nostalgie guette - le titre lui-même n'est pas un hasard - et l'urgence de vite aligner les états d'âmes prend le pas sur la retenue ou le calcul commercial, comme une grande soeur de Today. Un titre éternel et universel, une grâce, simple et évident, mais disposant d'un quota magique supérieure à la normale.
Alors pour le simple plaisir de constater que cela fonctionne toujours et que je raconte pas de conneries, voici le clip, qui est aussi réussi que la chanson qu'il illustre, et toutes les pépites qu'il serait dommage de ne pas écouter.