Aaaah Iggy. Mon Iggy, ton Iggy, son Iggy votre Iggy notre Iggy. Celui qui a dix ans d'avance avec les Stooges, qui rend le bruit artistique et musical, qui veut chanter comme le saxo de Coltrane, qui ose affirmer son désarroi à à peine vingt-et-un ans alors que les hippies déferlent. Iggy, l'Iguane, James, peu importe ton nom, tu es nécessaire. Malgré les disques mineurs, malgré la carrière en dents de scie, malgré ton insouciance qui te dessert mais qui te permet de rester humble, tu es un des rares qui compte dans la petite histoire du rock.
Et si il faut retenir un seul de tes disques en solo, c'est bien le premier. The Idiot. L'idiot. En référence à Dostoïevski, parce qu'en 1977, c'est Bowie, le David, qui s'occupe de toi. Il t'ouvre un monde nouveau, celui des ballets, des peintres, de tout un pan de culture que tu ne connaissais pas. Il sait très bien ce qu'il fait (Bowie sait toujours ce qu'il fait), pendant sa pénitence à Berlin avec Brian Eno, à essayer d'oublier les années cocaïne. Vous voilà loin de la fête. Le monde ne tourne pas rond, le rock encore moins, la révolte gronde. Trop fatigués pour suivre le mouvement, vous préférez prévoir la suite : le désappointement. Désabusés à vos âges, pas si vieux pourtant, mais ayant brûlé toutes les chandelles.
Autant l'enregistrer. Bowie fait des merveilles, tu écris les paroles les plus sincères que tu écriras jamais, vidant ton sac sur l'ultime Dum Dum Boys, vous créez un son paranoïaque, enfermé et rampant, tandis que ta voix semble voilée. C'est la voix d'un homme en cage, prisonnier de ses démons, qui court tout au long de ce disque charnel, ne se libérant que rarement (China Girl, tu l'aimais, cette fille, bordel), préférant se moquer de ses anciennes poses plutôt que de les célébrer (Nightclubbing, j'en ris encore).
Il faut en finir. Tirer un trait ? Conclure ? Ouvrir ? Huit minutes de musique industrielle avant l'heure mettra tout le monde d'accord. Ceux qui vous prenaient pour des dangers, des malades psychopathes, y trouveront de quoi alimenter leur fiel. Les autres, les bourgeons, y perdront leur naïveté. Mass Production. Bienvenue dans un monde de loisirs pour tous. C'est qui, l'idiot ?
Et si il faut retenir un seul de tes disques en solo, c'est bien le premier. The Idiot. L'idiot. En référence à Dostoïevski, parce qu'en 1977, c'est Bowie, le David, qui s'occupe de toi. Il t'ouvre un monde nouveau, celui des ballets, des peintres, de tout un pan de culture que tu ne connaissais pas. Il sait très bien ce qu'il fait (Bowie sait toujours ce qu'il fait), pendant sa pénitence à Berlin avec Brian Eno, à essayer d'oublier les années cocaïne. Vous voilà loin de la fête. Le monde ne tourne pas rond, le rock encore moins, la révolte gronde. Trop fatigués pour suivre le mouvement, vous préférez prévoir la suite : le désappointement. Désabusés à vos âges, pas si vieux pourtant, mais ayant brûlé toutes les chandelles.
Autant l'enregistrer. Bowie fait des merveilles, tu écris les paroles les plus sincères que tu écriras jamais, vidant ton sac sur l'ultime Dum Dum Boys, vous créez un son paranoïaque, enfermé et rampant, tandis que ta voix semble voilée. C'est la voix d'un homme en cage, prisonnier de ses démons, qui court tout au long de ce disque charnel, ne se libérant que rarement (China Girl, tu l'aimais, cette fille, bordel), préférant se moquer de ses anciennes poses plutôt que de les célébrer (Nightclubbing, j'en ris encore).
Il faut en finir. Tirer un trait ? Conclure ? Ouvrir ? Huit minutes de musique industrielle avant l'heure mettra tout le monde d'accord. Ceux qui vous prenaient pour des dangers, des malades psychopathes, y trouveront de quoi alimenter leur fiel. Les autres, les bourgeons, y perdront leur naïveté. Mass Production. Bienvenue dans un monde de loisirs pour tous. C'est qui, l'idiot ?