Chris Whitley était un type un peu bizarre. Échappant à toute tentative hâtive d'étiquetage, le genre fuyant, quoi. Le texan, après quelques années passées en Belgique à participer à d'obscurs groupes new-wave, s'était fait connaître en 1991 avec Living With The Law, un album country-folk-rock coproduit par Daniel Lanois (vous savez, le cajun copain de Bono). Un beau succès d'estime qui valut à Whitley d'être considéré comme "the next big thing" aux yeux des porteurs de Stetson, qui voyait en lui un mec un peu plus authentique et talentueux que Garth Brooks (haha).
Mais voilà, quand on aime à la fois Woody Guthrie et Kraftwerk, on peut pas devenir le nouveau Willie Nelson. Refusant d'être coincé dans un style bien défini, Whitley brouillera les cartes sur ses quatre disques suivants, oscillant entre un son plus agressif ou au contraire des titres bien plus dépouillés (et sur lesquels, je reviendrai p'tet lors d'un prochain billet).
Ce Rocket House, 5ème opus studio sort en 2001. Et c'est encore une sacrée surprise. Avec des invités aussi divers comme Bruce Hornsby ou Dj Logic, le grand blond balance un disque bien plus aérien (voire presque ambiant par moments, si cet adjectif voulait bien dire quelque chose). Presque plus de soli de guitare, de longues plages atmosphériques, un long final aux tablas, le choc est rude. Pourtant qu'on ne s'y méprenne pas, Whitley reste avant tout un bluesman mais l'emballage est différent. Et pour le coup, assez enthousiasmant. L'album cherche (Rocket House), explose (To Joy) ou contemple (Little Torch) mais jamais de manière stérile. L'effet recherché est souvent l'hypnose (vous avez dit psychédélique ?), les titres proposant souvent le même thème répétitif sous une avalanche de sons triturés. Je rassure le néophyte, ce n'est pas un album expérimental, mais la prise de risque était bien réelle.
Ce qui m'amène au seul défaut du disque. Il est assez difficile de le pénétrer et nécessite quelques écoutes attentives pour en percer les mystères. Mais bon hein, la musique, ça n'est pas qu'un bien de consommation immédiat (y'a le dernier album de Carla Bruni pour ça si vous voulez). Et cette maison fusée saura toujours récompenser ses hôtes fidèles.
En bonus, une vidéo de Rocket House live (parce que vous le valez bien)
- Youri Gagarine Rainbow
Mais voilà, quand on aime à la fois Woody Guthrie et Kraftwerk, on peut pas devenir le nouveau Willie Nelson. Refusant d'être coincé dans un style bien défini, Whitley brouillera les cartes sur ses quatre disques suivants, oscillant entre un son plus agressif ou au contraire des titres bien plus dépouillés (et sur lesquels, je reviendrai p'tet lors d'un prochain billet).
Ce Rocket House, 5ème opus studio sort en 2001. Et c'est encore une sacrée surprise. Avec des invités aussi divers comme Bruce Hornsby ou Dj Logic, le grand blond balance un disque bien plus aérien (voire presque ambiant par moments, si cet adjectif voulait bien dire quelque chose). Presque plus de soli de guitare, de longues plages atmosphériques, un long final aux tablas, le choc est rude. Pourtant qu'on ne s'y méprenne pas, Whitley reste avant tout un bluesman mais l'emballage est différent. Et pour le coup, assez enthousiasmant. L'album cherche (Rocket House), explose (To Joy) ou contemple (Little Torch) mais jamais de manière stérile. L'effet recherché est souvent l'hypnose (vous avez dit psychédélique ?), les titres proposant souvent le même thème répétitif sous une avalanche de sons triturés. Je rassure le néophyte, ce n'est pas un album expérimental, mais la prise de risque était bien réelle.
Ce qui m'amène au seul défaut du disque. Il est assez difficile de le pénétrer et nécessite quelques écoutes attentives pour en percer les mystères. Mais bon hein, la musique, ça n'est pas qu'un bien de consommation immédiat (y'a le dernier album de Carla Bruni pour ça si vous voulez). Et cette maison fusée saura toujours récompenser ses hôtes fidèles.
En bonus, une vidéo de Rocket House live (parce que vous le valez bien)
- Youri Gagarine Rainbow
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