vendredi 25 juillet 2008

Armatures


Voilà un patronyme qui donne correctement le ton : Oceansize (la taille de l’océan). On sait que là, soit il s’agit de pure prétention affichée, choisie comme un nom de personnage dans Donjons et Dragons (les affres de l’adolescence, les jeux de rôles à pseudo-vivre avant d’oser demander à Karine si elle veut bien sortir avec moi), soit il provient d’une caractéristique, musicale ou littéraire, qui démarquerait le groupe de la masse. Pas facile. Bon, les gars, on fait des titres de dix minutes, on essaye de monter la sauce sur la fin, certaines intros ne seraient pas reniées par Robert Smith, et si on s’appelait King Cure ? Nan ? La mer ? Mmmh, on tient ptêt un truc…

Car les vagues de ce Frames semblent ne jamais échouer ; alors oui, bien vu les gars. Au-delà d’un rock progressif qui aurait pris comme unique référence la carrière de King Crimson, qui s’efforce à rester moderne mais toujours dans un développement de thème, Oceansize intègre les boucles de guitares de Mogwaï à ses parties épiques, transformant Commemorative 9/11 T-shirt en longue intro, construisant Savant sur de menues lignes rythmiques pour terminer sur des cordes briseuses d’écume.


Ajoutés à quelques parties pêchues autour de vraies mélodies vocales, nous voilà devant de bien belles plages. Non pas assemblées à partir d’éléments divers formant un décor disparate (une épave par ci, des algues par là), mais façonnées par des remous réguliers et un vent changeant. Espérons qu’ils gardent le cap.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pas réussi à accrocher à ce disque malgré plusieurs tentatives.