- Bonjour.
- Tiens, salut Cafard. Ca va ?
- Bof.
- Evidemment. Tu sais, comme d'habitude, je ne t'attendais pas. A se demander si tu es venu avant ou après l'écoute de Disintegration...
- Tout est lié, comme Ouroboros, le serpent qui se mord la queue.
- Ah commence pas, hein, ça y est, à peine arrivé tu fais chier !
- Ca a pas l'air d'aller fort dis donc.
- Et ça continue... Si t'es là, c'est pas pour rien, gros malin.
- Dans ce cas, pourquoi persistes-tu à écouter ce disque ?
- Je sais pas... Il m'apaise.
- Malgré Fascination Street ?
- Ouais. Même son rythme volontaire colle au reste. D'ailleurs je ne connais pas les titres, tout s'enchaîne, tout se tient, c'est un bloc, un rocher, une montagne...
- Un désert.
- Sûrement pas ! Trouve-moi un solo de guitare qui soit aussi pertinent et bien placé que celui de Pictures Of You et on en reparle, ok ? Trouve-moi des synthés de cette époque qui sonnent comme cette pluie rédemptrice qu'est Plainsong, trouve-moi une basse aussi omniprésente et efficace malgré sa simplicité, trouve-moi des textes aussi évocateurs malgré leur langage commun sans tourner au poème de collégien, bref trouve-moi un autre disque qui en plus mêle de l'accordéon et de la batterie tout en restant romantique, évident, universel, unique, inoubliable.
- Joy Division ? Jeff Buckley ?
- C'est pas pareil. Tu marques deux points, mais tu perds de vue que Disintegration construit un monument, celui censé terminer la carrière de The Cure. D'ailleurs le dernier titre n'en a pas. Et puis rien n'y est morbide ou triste, aucun apitoiement, au contraire, toujours sur la corde raide, en équilibre au-dessus des sentiments. Pleinenement vivant alors que les cauchemars s'accumulent, optimiste sous un discours pessimiste... Lullaby me ferait presque rire. Un disque sur le rêve, hors des contingences, y compris les plus intimes. Ah ! Là, tu trouveras pas.
- (silence) C'est pas faux...
- Tu vois ? T'as rien à faire ici, allez, circule !
- J'aimerai le réécouter.
- Non, non, certains disques s'écoutent seul, celui-ci en fait partie, il est à moi, juste à moi, file je te dis. Et ne reviens pas.
- Ca, c'est moi qui décide.
- Pas sûr.
- A la prochaine. Fais gaffe à toi.
- T'inquiète. J'ai des amis.
- Tiens, salut Cafard. Ca va ?
- Bof.
- Evidemment. Tu sais, comme d'habitude, je ne t'attendais pas. A se demander si tu es venu avant ou après l'écoute de Disintegration...
- Tout est lié, comme Ouroboros, le serpent qui se mord la queue.
- Ah commence pas, hein, ça y est, à peine arrivé tu fais chier !
- Ca a pas l'air d'aller fort dis donc.
- Et ça continue... Si t'es là, c'est pas pour rien, gros malin.
- Dans ce cas, pourquoi persistes-tu à écouter ce disque ?
- Je sais pas... Il m'apaise.
- Malgré Fascination Street ?
- Ouais. Même son rythme volontaire colle au reste. D'ailleurs je ne connais pas les titres, tout s'enchaîne, tout se tient, c'est un bloc, un rocher, une montagne...
- Un désert.
- Sûrement pas ! Trouve-moi un solo de guitare qui soit aussi pertinent et bien placé que celui de Pictures Of You et on en reparle, ok ? Trouve-moi des synthés de cette époque qui sonnent comme cette pluie rédemptrice qu'est Plainsong, trouve-moi une basse aussi omniprésente et efficace malgré sa simplicité, trouve-moi des textes aussi évocateurs malgré leur langage commun sans tourner au poème de collégien, bref trouve-moi un autre disque qui en plus mêle de l'accordéon et de la batterie tout en restant romantique, évident, universel, unique, inoubliable.
- Joy Division ? Jeff Buckley ?
- C'est pas pareil. Tu marques deux points, mais tu perds de vue que Disintegration construit un monument, celui censé terminer la carrière de The Cure. D'ailleurs le dernier titre n'en a pas. Et puis rien n'y est morbide ou triste, aucun apitoiement, au contraire, toujours sur la corde raide, en équilibre au-dessus des sentiments. Pleinenement vivant alors que les cauchemars s'accumulent, optimiste sous un discours pessimiste... Lullaby me ferait presque rire. Un disque sur le rêve, hors des contingences, y compris les plus intimes. Ah ! Là, tu trouveras pas.
- (silence) C'est pas faux...
- Tu vois ? T'as rien à faire ici, allez, circule !
- J'aimerai le réécouter.
- Non, non, certains disques s'écoutent seul, celui-ci en fait partie, il est à moi, juste à moi, file je te dis. Et ne reviens pas.
- Ca, c'est moi qui décide.
- Pas sûr.
- A la prochaine. Fais gaffe à toi.
- T'inquiète. J'ai des amis.
2 commentaires:
C'est pas mal, la technique du dialogue, faudra que j'essaie aussi un de ces 4. Bon chouette chronique. Je continue ma remontée de tes textes.
Ah oui, un truc, faudrait mettre à chaque fois des liens pour écouter (MySpace, Youtube, etc...)à mon avis
T'es choupi de me dire ça, copain. La technique du dialogue, faut pas la faire tout le temps, mais des fois c'est sympa et ça dépoussière. Sur un disque comme celui-ci, je trouve que ça colle.
Quant à YouTube je suis pas fan du principe pour les chroniques (trop lourd, une vidéo), mais un lien MySpace ou mieux un Last FM comme fait Thy, c'est pas mal, oui. Faut juste que je creuse un peu, mais là, j'ai une grosse flemme.
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